L’aspartam et accouchement prématuré : le débat continue
Le Réseau Environnement Santé (le RES) a adressé aujourd’hui une lettre au ministre de la Santé Xavier Bertrand pour lui demander de ‘diffuser des conseils de prudence auprès des femmes enceintes’ concernant l’aspartame, édulcorant contenu notamment dans les boissons ‘light’.
Ils reprennent une étude danoise conduite auprès de 60.000 femmes enceintes danoises et publiée en 2010. Cette étude portait sur les risques liés à la consommation boissons ‘light’. Il y apparaissait que les femmes enceintes ayant consommé quotidiennement un ou des sodas non gazeux sucrés aux édulcorants avaient plus de risque supplémentaire d'accoucher d'un bébé prématuré. En effet ‘la consommation d'au moins une boisson gazeuse contenant un édulcorant par jour augmentait le risque d'une naissance avant terme de 27 %, 35 % si l'on en boit deux ou trois, 78 % quand c'est plus de quatre. L'impact est moindre quand les boissons sont non gazeuses, l'augmentation du risque allant de 11 à 29 %’ (*).
Pour d’autres, les résultats sont biaisés. Ils ne précisent pas si les femmes enceintes prennent des boissons sans sucre par choix ou en raison d’un surpoids. Or le surpoids peut compliquer une grossesse.
Fin 2012, une synthèse des 600 études sur l’aspartame sera rendue publique.
En attendant, le RES rappelle au ministre que, ainsi qu’il s’y était engagé dans l’affaire du Médiator, le doute doit profiter au consommateur.
(*) source Le Monde.fr, 17.11.11
Image : www.photo-libre.fr