Les enfants doivent rester des enfants
Jacques HINTZY, président d’UNICEF France, a remis aujourd’hui à Roselyne Bachelot, ministère des solidarités et de la cohésion sociale, la Charte sur la ‘Protection de l’enfant dans les médias’. Bien que seulement charte d’engagement, elle a pour vocation à être signée par les responsables des médias de la presse écrite et de la presse audiovisuelle
En ligne de mire : combattre d’hyper-sexualisation des enfants.
La Charte comporte 3 volets :
- le rappel des droits de l’enfant et les devoirs qui s’imposent en matière de protection de l’enfant et de son image dans les médias
- définir les engagements des médias d’information en matière de protection de l’enfant ;
- définir les actions que les médias d’information s’engagent à mettre en œuvre pour appliquer la charte.
Concernant l’utilisation de l’image des enfants dans les médias, la Charte énonce notamment des principes sur le mode de traitement médiatique des sujets liés à un enfant et la lutte contre le phénomène de l’hypersexualisation.
Par exemple, les signataires s'engagent à "ne pas diffuser, y compris dans les espaces publicitaires, d'images hyper-sexualisées d'enfants, filles comme garçons, notamment dans une mise en scène érotisée, ou portant des vêtements, accessoires ou maquillage à forte connotation érotique".
Un autre groupe de travail a pour mission de se pencher "sur les dispositifs d'observation et de régulation des médias concernant le phénomène de l'hypersexualisation des enfants", par exemple dans les publicités les mettant en scène dans des tenues ou des comportements d'adulte. Ce rapport devrait être remis le 5 mars.
La question de l'hyperféminisation des petites filles a été posée par la publication en décembre 2010 dans la version française de Vogue de photos de petites filles dans des tenues sexy et des postures lascives. Ces photos ont fait scandale et poussé 200 pédiatres à faire circuler une pétition contre l'érotisation de l'image des enfants dans la publicité.